Selon moi, le fil rouge d’une vie équilibrée est d’être dans la conscience

de ses actes, de ses décisions, de ses choix, de tout ce qui compose notre vie.

Et cela concerne aussi l'alimentation...

Quelques conseils extraits du programme Okinawa:


  1. Valoriser le repas, un moment privilégié, par de la beauté (nappes, assiettes, fleurs, présentation),
    du silence ou de la musique, du temps, du partage

  2. placer un moment pour soi avant chaque repas, pour respirer,
    faire quelques mouvements, se recentrer, visualiser

  3. ne pas accepter de se mettre à table stressé

  4. avant le repas, boire un grand verre d’eau, un fruit pressé, un cocktail de fruit, un jus de tomate


  5. éviter les apéritifs alcoolisés, boire plutôt un verre de vin rouge (plutôt à midi que le soir)

  6. commencer le repas par une grande salade ou une assiette de soupe

  7. servir les aliments plus caloriques en petites portions
    dans de petites assiettes (tout y parait plus volumineux)

  8. ne cuire dans l'huile que si l’on ne peut faire autrement; utiliser le cru, les marinades,
    la cuisson vapeur, les courts-bouillons ou le wok

  9. ajouter des épices: plus le plat a du goût, plus la satiété est rapide

  10. regarder, humer, déguster, mâcher lentement, garder la première bouchée
    un petit moment avant d’avaler, poser sa fourchette entre deux bouchées

  11. écouter son corps quand il dit qu’il n’a plus envie

  12. ne pas s’obliger ni à finir l’assiette, ni à finir le plat (pour faire plaisir ou ne pas gâcher)
    “Vaut il mieux que ce soit moi ou la poubelle qui hérite de la surcharge ?”

  13. s’autoriser à ne pas manger si l’on a pas faim,
    à sauter de temps en temps un repas, ou faire un micro-repas

  14. ne pas fuir la sensation de la faim

  15. se rassurer sur les peurs de manquer:
    “si j’ai faim avant le prochain repas, je peux manger un fruit, des fruits secs...”

  16. identifier les manques (attention, respect, estime de soi, affirmation de soi, affection,
    sexualité, réussite, culture, créativité, réalisation de rêves, ...) compensés par
    une “vengeance sur la nourriture” et y répondre

  17. établir une liste de “récompenses” non alimentaires


Pourquoi est-il important de bien mastiquer les aliments?

L'homme doit mastiquer les aliments pour constituer le bol alimentaire.
La mastication transforme l'aliment en petits morceaux et l'imprègne de salive.
Cette dernière chargée de molécules d'aliments, entre en contact avec les papilles gustatives.
Les récepteurs spécifiques envoient des messages nerveux correspondant aux stimuli reçus, qui à leur tour, sont transformés en sensation et donnent le goût des aliments consommés.

La salive commence aussi le processus de la digestion, ce qui va la faciliter.

La mastication doit être encouragée depuis le plus jeune âge jusqu'au 3ème âge car elle a pour autre avantage d'augmenter la stabilité des dents et par conséquent de préserver le capital dentaire.

Par exemple des difficultés à mâcher conduisent les personnes âgées à la suppression des viandes, du pain, des légumes et des fruits ainsi qu'à une diminution de leur ingesta, ce qui favorise l'émergence d'une dénutrition.

Par ailleurs la mastication joue un rôle important dans les problèmes d'obésité.
Elle permet de réduire la vitesse de prise alimentaire et d'écouter les signaux corporels;
c'est-à-dire la sensation de satiété qui apparaît 15-20 minutes après l'ingestion d'aliments.
Par manque de sensation de satiété les obèses se resservent une deuxième fois.

extrait du site de la “société suisse de nutrition”

 Comment le cerveau pourrait-il organiser une bonne digestion, une bonne assimilation, et surtout déclencher le signal de satiété, si nous ne lui laissons pas le temps d'analyser ce qui entre dans notre bouche ?
C'est aussi savoir dire assez, avant que l'organisme en ait trop.
N'est-ce pas ainsi, du reste, que pourrait être défini le bonheur ?

    Cette démarche a des vertus remarquables, notamment dans le cadre d'un régime (en mastiquant bien, on mange moins et surtout, on assimile mieux) mais aussi pour développer une approche qualitative de la vie.
Ce n'est pas la quantité qui me rend heureux, mais la démarche qui m'amène à en apprécier la qualité.

    Apprécier et savourer ce que nous avons, en commençant par ce qui est dans notre assiette.

voir le livre de France Guillain “Mastiquer, c’est la santé”